mardi 18 novembre 2014

Ersatz éphémères.

Elles, sempiternels renouveaux.  

Me feras-tu l'originalité de ne pas m'aimer ? Pourras-tu à l'instar de toutes les autres, me détester ? Mais oui, c'est cela, fige ton visage dans cette moue de dégoût qui m'affole. Oh, ces yeux, ces yeux aux pupilles rétractées, animales. T'apprêterais-tu à me tuer ? Non, même pas, je n'en vaux même pas la peine. Aucunement. 


Méprise-moi, haïs-moi. Ne pose ce regard sur moi que tant que cela est nécessaire. Ne me cherche pas, n'aies de pensées pour moi que tant qu'elles m'oblitèrent. 


" Te voir mourir serait un bonheur ". Aïe ! Au coeur, qu'est-ce ? Je ne sais !  Un emballement ? Ah, et là, qu'est-ce donc que cela ? Des petits papillons naissants, rampants, grandissants, dansants, virevoltants, mourants, tombant enfin, inertes. 


Serait-ce donc cela ce sentiment de joie qui t'inonde quand on est baigné de mépris. Est-ce donc cela qu'être sous la férule des feux de l'indifférence ? Oui, éblouis moi encore de cette froide indifférence , aveugle moi de cette haine que ton cœur déverse. Affuble-moi de cette laideur dont je suis ton model unique. Ne couche ta haine qu'à l'aurore de la folie. Et même à cela permets-toi quelques heures  de plus car la folie à cela d'attrayant qu'elle supprime tout autre barrière, laissant à l'esprit la plaine profondeur de ses passions, temps infini, carquois aux actions les plus radicales. 



Ma joie n'a donc plus de bornes, goulue noirceur, avide des ombres du monde. Aucune lumière ne vient déranger ces heures de bonheur sombre.


Qu'est-ce donc que cela ? Mes yeux m'auraient-ils trompé ? Un instant, j'ai cru voir.. Non, mon imagination. Aucun intérêt n'aurait pu se glisser dans cette langoureuse froideur que tu me porte. Hun, quoi ? Encore ! J'en suis convaincu maintenant, j'ai l'ai vu, senti ! 

                                                                                      Tu ne me détestes plus.                                                              

Malgré les discours que tu ne cesse de me répéter désespérément, j'ai percé à jour ce.. cet. Argh, j'en rage ! 


                                                          Cet amour que tu me portes, rouge sang. 

                                       . 

Laide horreur, où sont donc passé ces noirs yeux que tu me faisais, devenus doux maintenant ? Et ces adorables petites moues de mépris qui t'auréolaient comme autant d'oraisons funèbres ?  Auraient-elles succombé à un quelconque faible à mon endroit ? 


" Je crois que.. je t'aime. " Aïe ! au coeur, quel pincement bizarre ! Confession, festin d'amour dont je suis la cible ! Et dans cette étreinte amoureuse où tes sentiments me broient, mon âme échappe à ce premier baiser de plomb. 





                                                       Sublime-moi dans l'étroitesse de ton indifférence. 

               
             

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