jeudi 30 octobre 2014

Déferlante vague.

Elles, Implacables Ménades.

N'est-il pas délectable ce sentiment langoureux qui te prend au cœur ? N'est-ce pas ce que désespérément tu as recherché ?

Au seuil de la mort de mon être entier, tu n'as de paroles plus amères que celles dont tu me berce.  Et tant que se poursuis cette douce litanie de cet Autre, succombe ces derniers instants de toi en moi. À mon dernier passage sur la terre des vivants, avant que mon âme ne traverse ces lieux décharnés, je verrai de mes yeux fermés Orgueil et Cœur, striés des griffures de la Haine, maudissant celle que tu es.

Charon certain, n'accompagne pas celui qui de tes paroles se retrouve à tes pieds. Secoues cette barque vers des Enfers miséricordieux. La mort est une amante bien moins cruelle que toi. Sur un fleuve de déchéance je naviguerai, à l'aveugle, sans rien entendre, et sans dire mot, la bouche encore lourde d'argent tu, quand d'or seul je t'assourdissait.

Et ces silences dont je faisais mes plus beaux chants seront autant de funèbres sons à l'approche de ta perte.  Quand enfin éveillée de ce sommeil d'ignorance dans lequel tu t'es plongée, Belle au Bois dormant, piquée au fuseau des illusions tressées par des fileurs fourbes, tu périras, ton prince empalé sur les cornes d'un beau Minotaure imbu et narcisse. Fil d'Ariane tu n'as voulu suivre, à celui de tes souvenirs tu seras pendue.

" Tu penses donc qu'il m'a remarquée ? " Comment ne pourrait-il pas le faire ? Tu es ce que la création a su faire de mieux, et toutes les autres ne sont qu'insignifiantes à côté de toi. Tu parais, Lune sublime, en un ciel tien, quand les étoiles ne reflètent seulement que la lumière dont tu les baigne. Et toi Cléopâtre, te poser cette question indécente de savoir s'il t'as remarquée ?

" Je ne sais pas, je pense qu'il a dû le faire, il n'a pas pu te rater " Et ces paroles qui puisent en mon âme la force de se faire entendre par toi sont autant de force employée à creuser une tombe que tu me destine.



                    Vague à l'âme en mon âme vague quand vogue ton âme, drame des amours de tes amants lamentables.




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